Publié le 25 juin 2021 Mis à jour le 15 juillet 2021

4 - Implications du GATT et de l’OMC sur les pays en développement Exemple du dossier agricole tunisien lors des négociations avec l’Europe communautaire (1976-1995)

Mohamed Sassi

Depuis leurs indépendances, les trois pays du Maghreb (Tunisie, Algérie, Maroc) se trouvent en confrontation avec une situation mondiale du commerce façonnée par des enjeux géopolitiques importants, entre les grandes puissances mondiales. Mais, devant la volonté américaine, exprimée à travers le GATT, puis l’OMC, d’accélérer le processus du démantèlement tarifaire, d’une part, et la pression exercée par la Communauté Economique Européenne (CEE), depuis son instauration, - elle-même travaillée par des influences diverses -, la position de ces pays se trouve menacée. La CEE, en gestation, n’a pu offrir de solutions durables pour la transition des pays du Maghreb. A cela s’ajoute le jeu des rapports multilatéraux, impacté par le rôle joué par les grandes puissances et les nouveaux pays émergents tout à la fois. D’autres facteurs endogènes, entre autres les divergences politiques entre les pays du Maghreb, n’ont pas permis une négociation équitable en vue d’intégrer le marché mondial de façon durable. Le cas de la Tunisie, comme pays principalement agricole, est significatif dans la mesure où la création de la CEE et l’instauration de la Politique agricole commune (PAC) à partir de 1962, s’avère être une barrière à l’intégration au sein de l’économie mondiale. L’étude permet donc de mettre en exergue certaines défaillances dans le jeu du rapport international en rapport avec les règles du commerce et les résultats des négociations avec l’Europe communautaire.

Mots clés : GATT, OMC, Accords sur l’agriculture, Tunisie-UE, Maghreb-UE, Economies méditerranéennes, Commerce agricole, Histoire et économie de la Tunisie, Accords multilatéraux, Relations Tunisie-Europe.

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